JOËL LE LIBRE

 

 

J’aime, de Joël Leick, sa liberté extrême. Il semble ne vouloir dépendre que de lui-même, de cela seulement que lui dictent son imagination plastique et poétique, sa main et son œil. Les choses sont là, les supports sont là (toile, carton, contreplaqué, feuille de papier, etc.), les instruments de la réalisation – vue et vision – sont là : tubes, pinceaux, encre, crayons de couleur, ciseaux, appareil photographique et, aussi bien, photos déjà réalisées. Il ne lui reste qu’à fournir des images accomplies selon l’instinct qui le guide, l’appétit du moment. Joël, méditatif, s’exécute très vite. Je l’ai vu travailler. En silence. En dix minutes, en une heure, en un deux ou trois jours, il donne à voir ce qu’il a rêvé, parfois avec l’aide d’un poète, et c’est toujours surprenant.