TÀPIES IMPERATOR

 

 

J’ai peu connu Antoni Tàpies pour qui j’ai toujours eu la plus vive des admirations. Deux ou trois fois, je l’avais rencontré à la Galerie Lelong où il venait de Barcelone pour ses surprenants vernissages, où chacun guettait la dernière invention insolite du maître catalan. Lui, impérial, vêtu en grand bourgeois d’un classique costume croisé, agrémenté d’une pochette, se promenait dans les salles de la galerie avec amusement et intérêt. Nous avons noué connaissance. Lus tard, je lui envoyai un grand poème qu’il aima et dont il accepta immédiatement, sollicité par l’éditeur, de l’accompagner de trois lithographies et de divers signes plastiques. Il mit deux ans à exécuter son travail. Le livre parut sous le titre : Le Bois des Cerfs. Un des signes plastiques imaginés par Tàpies signale désormais su la couverture tous mes recueils de poésie chez Fata Morgana.