Étiquette : 2005

Invité au Colloque Saint-John Perse de Hyères-Giens décembre 2005

Colloque international
SAINT-JOHN PERSE, UN PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE
ENTRE GIENS ET WASHINGTON (1957-1975)

8 – 9 – 10 décembre 2005


(coorganisation USTV et Ville d’Hyères-Giens)

Salah Stétié était présent à Hyères du 8 au 10 décembre 2005

Colloque international
SAINT-JOHN PERSE, UN PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE
ENTRE GIENS ET WASHINGTON (1957-1975)

8 – 9 – 10 décembre 2005


(coorganisation USTV et Ville d’Hyères-Giens)

Comité scientifique :
Salah Stétié (Ambassadeur du Liban près l’UNESCO, Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française)
Catherine Mayaux (U. de Cergy-Pontoise)
Évelyne Caduc (U. de Nice)
Daniel Bilous (U. du Sud-Toulon-Var)
Comité d’organisation :
Faculté des Lettres USTV
Centre de recherches Babel de la Faculté des Lettres
Var-Poésie (USTV)
 

Organisation :
Daniel Aranjo, Faculté Lettres USTV, Prix de la Critique 2003 de l’Académie Française

 

Sujets de communications

 

Jeudi 8 décembre 2005

Médiathèque (Hyères)

 

9 h Ouverture du colloque

(M. le Maire d’Hyères-Giens, M. le Président de l’USTV, Mme la Directrice de l’UFR Lettres )

 

9 h 30 Conférence inaugurale (1 h) :

Salah Stétié (Ambassadeur du Liban près l’UNESCO, Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française) : Équinoxe d’une heure

 

Aspects biographiques

 

10 h 30 J. Sougy (Hyères) : Géologie, faune, flore et histoire de la presqu’île de Giens

10 h 50 J.-M. Tixier (USTV) : Saint-John Perse à Giens

11 h 10 D. Aranjo (USTV) : Un Prix Nobel à Giens : enquête de voisinage

11 h 30 Discussion

 

15 h Gabrielle Clerc (Arles) : Rencontre avec Saint-John Perse (1972)

15 h 20 Carol Rigolot (Princeton University, U.S.A.) : Washington/Giens (1957-1975)

15 h 40 Holger Christian Holst (Université de Hambourg) : Le Prix Nobel de Saint-John Perse (1960) : les conséquences en Allemagne

16 h Michèle Monte (USTV) : Le paysage des Vigneaux dans les lettres à Mina Curtiss : construction de soi et idéal poétique

16 h 20 Jean-Marie Grassin (Université de Limoges) : Géocritique de Saint-John Perse, Washington/Giens (1957-1975)

16 h 40 Discussion

 

20 h 30 Concert de piano par A. El Bacha (quatre compositeurs persiens : Beethoven, Satie, Debussy, Stravinsky) Auditorium Casino des Palmiers Hyères

 

 

Vendredi 9 décembre 2005

UFR Lettres USTV

 

L’œuvre :

9 h Esa Christine Hartmann (University of North Carolina, U.S.A.) :  La fabrication du Discours de Stockholm 

9 h 20 Joël Fauchier (Bagnols-sur-Cèze) : Parcours de Chronique : métissage des hommes et tissages des lieux

9 h 40 Colette Camelin (Université de Poitiers) : Le temps dans Chronique etChant pour un équinoxe

10 h Discussion-Pause

10 h 30 Guy Auroux (USTV) : Oiseaux de Saint-John Perse

10 h 50 Kerstin Mauerer (Université de Regensburg) : Saint-John Perse et Georges Braque (Oiseaux)

11 h 30 Discussion

 

15 h Christian Pelletier (Université d’Angers) : À propos des Derniers Poèmesde Saint-John Perse

15 h 20 Catherine Mayaux (Université de Cergy-Pontoise) : Sécheresse de Saint-John Perse

15 h 40 Jacqueline Voevodsky (Paris) : Nocturne de Saint-John Perse

16 h Claude Thiébaut (Université de Picardie) : La Permanence du thème antillais dans les œuvres de la période varoise

 Discussion-Pause

17 h 30 Glenn Fetzer (Calvin College, University Gd Rapids, U.S.A.) : Saint-John Perse mémorialiste (1957-1975)

17 h 50 Claude Pérez (Université de Provence) : Le Poème imaginaire (Poème virtuel et poème actuel chez le dernier Saint-John Perse).

18 h 10 Najla Haddaoui (Paris VII) : Traduire la vérité poétique : entre Saint-John Perse et Ali Louati

18 h 30 Discussion

 

Exposition Saint-John Perse (Médiathèque Hyères)

Exposition 20 portraits de Saint-John Perse par R. Petit-Lorraine (UFR Lettres La Garde)

 

 

Samedi 10 décembre

Giens

 

11 h 30 : pose d’une plaque commémorative, avec un portrait du poète par R. Petit-Lorraine, à l’entrée du cimetière marin (Giens, route de la Madrague)

 

 

Communications écrites additionnelles pour les Actes :

 

D. Aranjo La Discothèque de Saint-John Perse à Giens

Claude Thiébaut Saint-John Perse, 1957 : retards et difficultés d’un retour en France

Claude Thiébaut : Biobibliographie de la période varoise (1957-1975)

 


Daniel Rondeau « Deux poètes, une ville, un ciel »

in L’Express novembre 2005

Les poètes, écrit Salah Stétié, «ont un art de se conjoindre au monde par les racines». Ou par D’autres astres, plus loin, épars, répond Philippe Jaccottet

Quand un auteur compose une anthologie de poésie, il rassemble en écoutant son goût quelques flammes qui lui sont nécessaires pour les faire vivre sous un même toit. Georges Pompidou inventa en son temps une anthologie de professeur, à la fois confiante et rassurante, où le lecteur retrouve ce qu’il connaît et qu’il aime. Son principe répondait à l’inverse du souci de Gide travaillant à la sienne. L’auteur de Paludes préférait les pépites cachées. De Genève nous vient aujourd’hui le précieux bréviaire d’un poète. D’autres astres, plus loin, épars rassemble des poètes européens du XXe siècle, choisis par Philippe Jaccottet. Cette anthologie traduit sa vision du ciel, «cette douce habitude de la nuit», où de «hauts astres» rayonnent.

Le livre de Jaccottet s’ouvre sur Constantin Cavafy et se referme avec Joseph Brodsky. Nous sommes au pays des vies intérieures et des exilés dans leur pays et dans leur temps. «Je m’en suis allé un soir», écrivait Ungaretti. Voici Anna Akhmatova, la «muse acérée» de la poésie russe, et Marina Tsvetaïeva, la femme salamandre, oiseau phénix qui aimait les anges, mais aussi ces «Autrichiens» nommés Trakl, Celan ou Christine Lavant. Beaucoup d’Italiens aussi (Bertolucci, Montale, Caproni). Tous ont traversé la vie en laissant derrière eux des guirlandes de mots tendues entre leur propre présence et l’infini du monde. Leurs lumières ont été les points fixes du chemin lyrique de Jaccottet; ils sont maintenant son offrande à notre ciel d’hiver.

Les poètes, écrit Salah Stétié, «ont un art de se conjoindre au monde par les racines». C’est en voyant qu’il est entré dans le mystère d’une ville qui est plus qu’une ville, le miroir d’un peuple et d’un empire. Salah Stétié a posé ses yeux dans les pas de Claudel et déchiffré les signes d’une ville où les dieux sont partout. Son livre rompt la conspiration du silence qui entourait Kyôto. Chaque ville porte en elle les rêves et les crimes des générations qui l’ont bâtie et habitée. Stétié nous dit ce qui est à la fois signe et monde, les toits retroussés, les triangles des frontons, les temples dispersés, les maisons de thé, les jardins, ce rapport de chair entre le dehors et le dedans, l’organisation minutieuse de la ville et sa dispersion dans l’espace. «A Kyôto comme à Venise, écrit-il, la vérité et la beauté, pour faites qu’elles soient de grandes masses fluides, d’air, de ciel et d’eau, sont déployées, soutenues et livrées à l’investigateur passionné jusqu’en leur moindre détail». Son Kyôto, enrichi de magnifiques photos d’Alexandre Orloff, traduit l’émerveillement et la lucidité du poète devant une ville habitée de puissances invisibles.

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