JEAN-PAUL L’ÉBLOUI

 

 

Le père de Jean-Paul Agosti était Paul Facchetti, l’un des plus grands marchands de peinture des années 50, l’un des plus novateurs. C’est lui qui “inventera”, entre autres, Henri Michaux, Jean Fautrier, le tout premier Mathieu et ceux que Jean Paulhan appellera un jour les “abstraits lyriques”. Tout jeune étudiant à la Sorbonne, j’ai acheté chez lui, avec le peu d’argent dont je disposais, deux petits Downing, dont l’un est proposé à cette vente. Facchetti, devenu par la suite grand photographe, me photographia plusieurs fois. Son fils, Jean-Paul, vint me voir un jour avec un projet de livre lié à Hermès et l’hermétisme, lui-même ayant reçu une mystérieuse initiation. Ce livre, imprimé chez le célèbre Dutrou, avec un texte signé de moi, parut sous le titre énigmatique de Hermès défenestré. Jean-Paul, peintre à l’œil minutieux et nuancé comme celui de la nature elle-même, a, dans sa peinture, une sorte de génie pour capter la lumière. Je l’ai écrit dès la première préface que je lui ai consacrée. Je le suis toujours avec amour et volupté.