MASSON, UN DES DERNIERS GRANDS
J’ai connu André Masson dans les ultimes années de sa vie et il n’avait rien perdu de son génie. Il venait parfois en famille prendre le thé chez Suzanne Tézenas, l’une des dernières grandes dames du siècle dernier dont on disait qu’elles “faisaient Paris”. Suzanne, fondatrice, entre autres, du “Domaine Musical” que présidait le jeune Pierre Boulez. Son salon littéraire était fréquenté par une élite intellectuelle rare. J’y ai rencontré Mandiargues, Octavio Paz, Jean Paulhan, Henri Michaux, Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, et d’autres. J’aimais beaucoup Masson, l’un des derniers grands peintres surréalistes créateurs. J’ai acquis de grands dessins à l’encre qu’il affectionnait, dont celui qui se trouve sur ces cimaises et qui évoque, à sa façon mystérieuse, la guerre d’Algérie.
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